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les 4gnons du 31
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23 février 2011

Rencontre avec Michel Odent et Liliana

Cela faisait un moment que je souhaitais en parler.

Avec d'autres bénévole de l'Asso Bienvenue à bébé (6 jeunes femmes en tout), nous avons organisé la venue de ce chirurgien-obstétricien.
J'avais lu 2 livres de ce scientifique, L'amour Scientifié, et Le Fermier et l'Accoucheur. Leur lecture résonnait avec mes aspirations, et m'avait déjà montré un chemin. Ma rencontre de cet homme qui à 80 ans est à l'affût de toute étude, toute publication sur le sujet vaste de la grossesse, le naissance, la première année de vie et leurs conséquences à moyen et long terme m'a conforté dans l'idée que ces mois sont  précieux.

Les dernières études (l'une Chinoise, l'autre Hollandaise, une dernière américaine) démontrent que les naissances réalisées dans des conditions naturelles (avec le moins d'intervention ou par voie basse ou à la maison), présentent des risques plus élevés de mortalité périnatale. Évidemment au stage cela a jeté un froid dans l'assistance, plutôt favorable à ces pratiques. Selon Michel Odent, cela n'est pas surprenant. En effet, les moyens de communications actuels mettent de nombreux récits ou films d'accouchement à la portée de tous. Ainsi les femmes, les couples, se font une idée, une image idéale de ce que pourra être la naissance de leur enfant. Ils se voient par ex avec les bougies, dans l'eau, entourés de 3 ou 4 personnes. Ils sont comme enfermés par cette image qu'ils ont bâtie. Et quand les choses ne se présentent pas ainsi, pas tout-à-fait comme ils le souhaitaient, cela engendre des complications. Ils ont trop "mentalisé", pensé, la naissance.
Or les données scientifiques actuelles montrent que les seuls besoins d'une femme (dont la grossesse est normale) pour donner naissance à son enfant sont de ne pas stimuler son néocortex, cette partie du cerveau qui nous aide à calculer, réfléchir, mais qui n'a rien a faire dans la naissance. C'est la partie archaïque du cerveau qui est mise en jeu lors de la naissance.
Ce qui stimule le néocortex :
- le langage rationnel (ne pas parler à une femme qui accouche!),
- la lumière vive,
- se sentir observé (par une personne en face par ex, ou par le monitoring),
- la perception d'un danger possible (pas de production d'adrénaline).

La présence d'une personne avec laquelle on se sent en confiance et laisse se faire le processus naturel est très bénéfique et permet à la femme de se déconnecter de son néocortex, de produire l'ocytocine nécessaire à la naissance et le pic d'ocytocine juste après, celui qui favorise l'attachement et la délivrance du placenta.
Aujourd'hui la perfusion d'ocytocine est l'intervention la plus répandue partout dans le monde. Il faut savoir que l'ocytocine synthétique délivrée ainsi inhibe l'ocytocine naturelle. Cela perturbe très fortement, d'après les études qu'il a pu rassembler (dans son Primal Health Research Databank) le développement initial de la capacité d'aimer du petit d'homme.

Liliana, très humaine, nous a parlé de son expérience de 12 années comme Doula en Angleterre. C'était passionnant.

Michel Odent tient surtout à faire passer le message qu'il est temps de changer les choses, que ces conditions de naissance issues d'anciens rituels, croyances, sont à proscrire si l'on souhaite que l'homme retrouve sa capacité d'aimer. Les croyances et rituels ont été établis la plupart du temps pour développer le potentiel humain d'agressivité, pour que l'on puisse dominer les autres groupes d'hommes, la nature.
Si l'on modifie les conditions de naissance actuelles, on ira naturellement vers une société qui respectera la Terre qui l'a vu naître.

Bien sûr j'adhère totalement à cela, tout en apportant des nuances : je crois profondément que la nature de chacun permet qu'il soit bon, même si ses conditions de naissance n'ont pas été idéales, que la manière dont nous élevons nos enfants va aussi jouer, nos actions sont pour eux des pistes.

J'ai ici retranscrit une partie de mes notes, mais la lecture des ouvrages et surtout la discussion avec Michel Odent sont bien plus pertinents, émouvants aussi.

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